Émission du 19 janvier 2020, présentée par
INVITÉ RTL – Le sénateur écologiste du Morbihan Joël Labbé, à l’origine de la loi visant à mieux encadrer l’utilisation du glyphosate sur le territoire national, se dit satisfait mais reste vigilant concernant les annonces d’Élisabeth Borne.
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La semaine dernière, Élisabeth Borne, la ministre de la Transition écologique et solidaire, également en charge des transports, a annoncé vouloir interdire avant l’été prochain, tous les usages non agricoles des pesticides. Une décision qui satisfait Joël Labbé, sénateur écologiste du Morbihan, à l’origine de la loi Labbé. « Après les conclusions catastrophiques du plan Écophyto où beaucoup d’argent a été injecté pour diminuer l’utilisation de ces produits, j’approuve complètement la déclaration de la ministre mais nous restons vigilants », assure-t-il au micro de RTL.
Les produits phytosanitaires sont déjà bannis pour les collectivités, mais leur usage reste autorisé sur les espaces verts privés qui ne sont pas ouverts au public comme les copropriétés ou les terrains gérés par des entreprises par exemple. C’est notamment le cas de la SNCF : première grande utilisatrice de glyphosate en France. Elle s’en sert en effet pour désherber ses voies.
Le budget annuel du désherbage de la SNCF s’élève à 500 millions par an
Le budget annuel du désherbage de la SNCF passerait, après l’interdiction du glyphosate, de 30 millions d’euros par an à 500 millions par an. Le sénateur Joël Labbé nuance cette sur-utilisation du produit. « Lorsqu’on a discuté avec elle, la SNCF a mis en avant des arguments de sécurité et ça ne se discute pas. Néanmoins, une cellule dédiée travaille sur toutes les alternatives possibles. La SNCF reste particulière, mais majeure dans son utilisation du glyphosate. Mais dans la mesure où ils sont en démarche de recherche, nous faisons preuve de tolérance », déclare le sénateur.
Le glyphosate reste autorisé en Europe au moins jusqu’en 2022 et le débat scientifique sur sa dangerosité pour l’Homme n’a pas été tranché. « Il y a des doutes mais il n’y a pas que la santé humaine. On voit l’impact du glyphosate sur la biodiversité. C’est une catastrophe. C’est la France qui va encore montrer l’exemple pour qu’on réduise encore les délais, l’avenir n’est pas dans la poursuite d’un modèle sur l’agrochimie.
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