Cette association, qui regroupe soixante-dix producteurs issus des sept bassins ostréicoles français, défend la sauvegarde et la valorisation des huîtres nées en mer, face à la généralisation des huitres d’écloserie. Face aux fortes surmortalités, depuis 2008, des naissains et des huîtres juvéniles, dues à un variant de l’Herpès virus de l’huître, l’association a déposé une requête contre Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer) au tribunal administratif de Rennes, pour négligence et défaut de surveillance.
Parallèlement, l’association se bat contre une forme d’industrialisation de la culture du mollusque, et pour faire reconnaitre son mode de production traditionnel par un étiquetage différencié dans l’intérêt d’une plus grande transparence pour le consommateur. Était également présent le directeur du Réseau Cohérence, réseau qui fédère plus d’une centaine d’organisations sur la Bretagne engagées pour un développement durable et solidaire, et qui accompagne les ostréiculteurs traditionnels dans une démarche de reconnaissance de leurs produits sous signe officiel de qualité.
Sénateur d’un département littoral, Joël Labbé souhaite relayer le combat des ostréiculteurs qui vivent de leur savoir-faire traditionnel, en cultivant des huîtres nées en mer, loin de la production ostréicole intensive issue de laboratoires. Dans le cadre du projet de loi consommation, il avait défendu un amendement portant sur la traçabilité sur l’origine et le mode de production des huîtres, par un étiquetage obligatoire. Il organisera un colloque sur cette question de l’ostréiculture au Sénat le 10 juin prochain.
Parallèlement à cette conférence de presse, les sénateurs étaient invités à déguster ces huîtres « naturelles nées en mer » au restaurant du Sénat. Une dégustation offerte par l’association, et parrainée par plusieurs sénateurs(trices) des départements littoraux français.