FRANCE 3 RÉGIONS – 04/01/2019 – Par Christine Launay
Les pesticides et engrais chimiques sont interdits à la vente dans les jardineries depuis le 1er janvier 2019. Les jardiniers amateurs vont devoir trouver des solutions alternatives… en voici quelques-unes :-))
Depuis le 1er janvier 2019, la loi Labbé interdit la vente des produits phytosanitaires dans les jardineries et les grandes surfaces. Il s’agit maintenant de dégoter des méthodes plus propres pour nettoyer son jardin ou son potager des mauvaises herbes. Elles peuvent tout simplement se dénicher dans les espaces verts de nos villes et de nos communes, tenues de se passer des pesticides depuis 2017. Dans les parterres, les couvre-sol (écorces, billes de terres, paillis … ) sont désormais légions pour limiter la pousse des plantes envahissantes.
L’huile de coude
Pour enrayer la propagation des mauvaises herbes, un désherbage à la binette régulier reste incontournable. Et pour les plus coriaces, comme le pissenlit à la racine profonde et inaccessible, il y a l’eau de cuisson des légumes. Surtout celle des pommes de terre. J’ai testé des années durant cette alternative sur des mauvaises herbes implantées sur l’allée de cailloux de ma résidence, c’est très efficace !
Dernière solution, peut être la moins écolo, l’utilisation de chalumeaux, des brûleurs au gaz dont l’utilisation reste laborieuse, bruyante et requiert des précautions d’usage.
Pour les insectes ravageurs
Amateurs des jeunes pousses et de sève, les pucerons, doryphores, mouches, chenilles adorent nos potagers. Un lâcher de coccinelles peut sérieusement entamer une colonie de pucerons. Pour les autres, les magazines spécialisés suggèrent d’installer des plantes aromatiques à l’effet répulsif, de pratiquer la rotation des cultures ou encore de cultiver des fleurs dans le potager.
L’initiateur de la Loi zéro pesticides dans les jardineries, Joël Labbé rappelle dans Le Parisien, que « les particuliers et les collectivités consomment à peinent plus de 10 % des pesticides. Le plus gros des ventes concerne l’agriculture qui doit comprendre que ces molécules chimiques sont du poison »
Les bons conseils de Laurent Portuguez, chef-jardinier au château de Villandry
Au château de Villandry, les visiteurs viennent parfois de très loin pour admirer ses jardins. Un magnifique exemple de jardin à la française, avec fruits et légumes en abondance. Et le jardinage bio, ici on connaît : cela fait plus de 10 ans que Laurent Portuguez et son équipe de jardiniers travaillent sans aucun produit chimique. Un changement en profondeur qui a nécessité de s’adapter dans le travail de la terre, mais aussi dans l’utilisation des auxiliaires. Plus besoin d’acheter à l’extérieur les coccinelles dévoreuses de pucerons ; on sait aujourd’hui parfaitement comment les attirer… et les retenir.
Passionné, Laurent Portuguez, le chef jardinier, n’est pas avare en bons conseils. Désherbage, lutte contre les insectes ravageurs, organisation de votre potager : il vous explique comment faire fi des produits chimiques dans ce web reportage de Luc-Pérot :