PUBLIC SÉNAT – 15/09/2019
Une semaine après l’annonce par le gouvernement d’une consultation publique sur les conditions d’épandage des pesticides, un débat opposait ce lundi, sur le plateau d’ « Allons plus loin », le sénateur écologiste, Joël Labbé et la journaliste de l’Opinion, Emmanuelle Ducros.
Une semaine après le lancement par le gouvernement d’une consultation publique sur les conditions d’épandage des pesticides, cette affirmation n’a pas été du goût du sénateur écologiste du Morbihan, Joël Labbé, auteur de la loi de 2015 interdisant l’emploi de pesticides par les services municipaux.
« Il ne faut pas tomber dans la caricature » lui a-t-il répondu. « On sait que les agences, notamment l’Anses, n’ont pas les moyens de faire leur travail. Dès l’instant que ce sont les firmes qui mènent le travail. On se rend compte qu’il n’y a pas d’objectivité. On aurait besoin d’organes publics pour faire les essais. Pourquoi l’Anses interdit, chaque année, des molécules qui sont en circulation, c’est parce qu’il y a alerte. Est-ce qu’il faut attendre qu’il y ait des problèmes de santé pour les interdire ? On le sait maintenant qu’il y a des molécules extrêmement dangereuses » a-t-il poursuivi.
Sur la dangerosité du glyphosate, en particulier, le sénateur a fait référence à la condamnation de Monsanto en mars dernier aux États-Unis. « De toute façon, le glyphosate, ses jours sont pliés ».