La presse en ligne appelle une législation adaptée
Si les Sénateurs et Sénatrices écologistes n’ont pas à commenter sur le fond une décision de justice, l’annonce des sanctions prises à l’endroit de Mediapart, journal en ligne, dans l’affaire Bettencourt, appelle selon eux à revoir la législation pour l’adapter à cette nouvelle réalité de la presse.
En l’état, l’injonction de la cour d’appel de Versailles de retirer sous huit jours toutes les retranscriptions des enregistrements, c’est à dire le passage en revue de milliers d’articles, billets de blog, commentaires parus, n’est pas la même chose qu’une rectification demandée à la presse écrite ou audiovisuelle.
Avec une astreinte de 10 000 euros par jour et par extrait publié, le Groupe écologiste s’alarme de voir le journal dans son ensemble menacé, si Mediapart n’était pas en capacité de répondre aux termes du jugement.
À un moment où la presse, a fortiori d’investigation, connaît une situation économique précaire, le législateur doit produire un droit adapté à la presse numérique.
Le Groupe écologiste du Sénat assure l’ensemble de la rédaction de Mediapart de son soutien et rappelle son attachement à la nécessité de disposer d’une presse libre et indépendante.