Manifestation du 17 octobre 1961


PROPOSITION DE RÉSOLUTION PRÉSENTÉE EN APPLICATION DE L’ARTICLE 34-1 DE LA CONSTITUTION, visant à la reconnaissance de la responsabilité de la République française dans les événements du 17 octobre 1961
Enregistrée à la Présidence du Sénat le 26 mars 2012


Présentée par Esther BENBASSA, Leila AÏCHI, Aline ARCHIMBAUD, Marie-Christine BLANDIN, Corinne BOUCHOUX, Ronan DANTEC, Jean DESESSARD, André GATTOLIN, Joël LABBÉ, Jean-Vincent PLACÉ, Kalliopi ANGO ELA et Hélène LIPIETZ

Le 17 octobre 1961, des milliers de travailleurs algériens et leurs familles manifestèrent pacifiquement à Paris contre le couvre-feu que la préfecture de Paris venait de leur imposer.
L’action des forces de l’ordre fut d’une violence extrême : ces hommes furent molestés, torturés et massacrés. Le bilan officiel, témoin de la censure de l’État sur cette tragédie, s’établit à deux morts.
Cependant, les témoignages firent part de nombreux corps flottant dans la Seine le lendemain ou les jours suivants. Les travaux historiques estiment aujourd’hui à entre cent et deux cents le nombre des victimes de cette répression.
Durant de nombreuses années, cet événement a été passé sous silence. Aujourd’hui encore, pour l’État français, le bilan officiel reste inchangé.
On ne constitue pas la démocratie sur des mensonges et des falsifications. On ne bâtit pas l’amitié entre deux peuples en refusant de reconnaître sa responsabilité dans un massacre.
Cinquante après, la reconnaissance par l’État de cet événement serait un appel fort à la concorde entre le peuple français et le peuple algérien et permettrait de lever le voile sur l’une des heures les plus sombres de l’histoire de notre République.

Afficher l’intégralité du texte
Suivre les étapes de la discussion

 

Les commentaires sont fermés.

ouvrir