19 septembre 2013 / Un jeudi à Bamako
Joël Labbé faisait partie de la délégation française officielle qui s’est déplacée jeudi 19 septembre au Mali aux côtés du Président de la République, à l’occasion de l’intronisation de son nouveau président, Ibrahim Boubacar Keïta. Il s’agissait de son premier voyage officiel en sa qualité de parlementaire. Autour de François Hollande, la délégation était composée de 4 de ses ministres, et de 8 parlementaires, dont Jean-Pierre Chevènement et Gérard Larcher de la Commission Défense.
Le stade du 28 mars de Bamako, lieu de la cérémonie d’investiture, était quasiment plein, accueillant de nombreuses délégations internationales. L’accueil réservé à la délégation française fut particulièrement chaleureux, suivi d’une ovation à l’issue du discours de François Hollande ; le signe d’une forte reconnaissance de l’implication Française et du rôle de la France dans le maintien de la stabilité et dans l’organisation des élections, qui ont eu lieu en juillet 2013.
Joël Labbé salue la volonté du nouveau président malien de réussir le processus de réconciliation dans un pays meurtri par la guerre : « Je veux faire du Mali le pays de l’humanisme triomphant », a-t-il déclaré dans sa conclusion.
Président délégué du groupe d’amitié France/Afrique de l’Ouest pour le Mali au Sénat, Joël Labbé entend s’engager fortement dans le domaine des politiques de développement, en lien avec le Ministère de son collègue écologiste Pascal Canfin. La souveraineté alimentaire est au centre de ses préoccupations, et il travaille à ce titre en lien avec le secteur associatif, dont le CNOP (Coordination Nationale des Organisations Paysannes, présidé par Ibrahima Coulibaly) dont il appuyera les propositions. Faut-il rappeler qu’aujourd’hui, au Mali comme dans toute l’Afrique de l’Ouest, l’agriculture souffre terriblement de la concurrence disproportionnée avec les productions extérieures ? La libéralisation croissante des politiques agricoles contribuent à appauvrir toujours plus les paysans maliens, qui représentent encore une grande partie de la population. Pauvreté et instabilité sont étroitement mêlées. Des mesures phares doivent être ainsi prises de toute urgence au niveau international pour préserver l’agriculture dans cette partie du globe. Parmi elles, la protection des prix par un tarif extérieur commun aux pays de la CDAO, la création de stocks régulateurs pour assurer la souveraineté alimentaire, la lutte contre l’accaparement des terres sont prioritaires. Pour Joël Labbé, la France, comme elle l’a fait pour assurer le processus de paix et de réhabilitation de la démocratie au Mali, s’honorerait de conduire une initiative diplomatique d’envergure en ce sens.