OUEST-FRANCE – 18/05/2019
Plus de 2 000 personnes ont répondu à l’appel du collectif Lorient marche contre Bayer-Monsanto ce samedi 18 mai 2019. Une marche pour la défense de l’environnement, contre la logique pure de l’argent, pour une économie humaniste.
Depuis cinq ans, le collectif Lorient Marche contre Bayer-Monsanto appelle à une manifestation à l’occasion de la marche mondiale contre le fabriquant de pesticides de synthèse. Ce samedi, plus de 2 000 personnes se sont jointes au mouvement. Avec des invités parfois venus de loin.
Une autre politique agricole
À l’image de Benoit Biteau, paysan agronome bio en Charentes, ému de voir tant de monde. « Les pesticides tuent la vie des sols, a-t-il clamé. Les partisans de cette utilisation nous éloignent des solutions pour une autre agriculture. Nous devons changer les orientations de la Politique agricole commune pour faire en sorte d’aider les agriculteurs à se convertir. Ne cédons pas au chantage de l’emploi, de l’économie. »
Ne pas opposer santé et économie
Un point de vue qui a trouvé de l’écho à chaque prise de parole. Eau et Rivières, L214, ou encore l’Association pour la protection de la santé dans le travail pour les métiers portuaires ont défendu chacun une autre vision de nos consommations, de nos modes de vie.
Combattre les industries mortifères
La représentante de l’association des phyto-victimes a réclamé le courage « de nos hommes politiques pour combattre les industries mortifères. Il ne faut pas opposer la santé et l’économie, la santé et le travail. »
Bataille citoyenne
Pour Joël Labbé, sénateur écologiste du Morbihan, il est temps de réagir : « On est mal parti sur la question climatique, la question de la biodiversité mais aussi la question sociétale. » Pas de catastrophisme, ni de résignation pour autant. « Ce n’est pas foutu, il y a des solutions, encore faut-il pouvoir les mettre en œuvre », évoquant la responsabilité des politiques.
« La permaculture a montré que lorsque notre terre est respectée, elle est fertile et productive. » Joël Labbé l’assure, la bataille va se gagner. « Parce que nous n’avons pas le choix pour nos enfants, nos petits-enfants… La mobilisation citoyenne est essentielle. »