GEST – 08/12/2020
Alors que la France connaît une crise sanitaire, économique et sociale sans précédent et que le Gouvernement promettait une véritable refondation de notre système, le budget 2021 ressemble aux précédents. Ni ses orientations, ni le contenu du Plan de relance ne prennent suffisamment la mesure de l’urgence sociale et écologique du pays.
Les sénateurs et sénatrices écologistes dénoncent un budget qui poursuit l’agenda libéral de baisse des impôts des entreprises, sans aucune conditionnalité sociale ou écologique.
« Nous dénonçons un budget injuste puisqu’il ne demande pas aux plus aisé.e.s de contribuer à l’effort national. Le soutien aux citoyens les plus éloignés de l’emploi est insuffisant et le gouvernement a refusé la hausse des aides sociales et l’ouverture du RSA aux moins de 25 ans, extrêmement fragilisés par la crise sanitaire » explique la sénatrice Sophie Taillé-Polian.
« Nous dénonçons la multiplication des renoncements concernant les propositions faites par la convention citoyenne pour le climat. Les investissements d’avenir pour la transition écologique demeurent inadaptés et insuffisants » regrette le Président du groupe Guillaume Gontard.
Pourtant, notre groupe parlementaire a fait de nombreuses propositions afin d’amorcer la transition vers un nouveau modèle :
• en conditionnant les aides aux entreprises à des efforts de sauvegarde de l’emploi et à une écologisation de leur manière de produire,
• en réformant le financement de l’action publique vers une fiscalité plus juste et progressive, qui récompense l’activité économique vertueuse,
• en renforçant les biens communs que sont nos services publics.
Certaines de nos propositions (et 11 de nos amendements) ont été adoptées et nous nous en réjouissons : annulation de la baisse des effectifs de l’INERIS, renforcement du budget politique de la ville, extension de l’expérimentation de la libre distribution de protections périodiques pour les femmes précaires… mais c’est insuffisant, surtout que la droite sénatoriale a considérablement aggravé le PLF sur son ambition sociale et écologique.
Parce que ce budget n’engage pas la transition écologique et solidaire, parce que c’est la continuité dangereuse des mêmes politiques économiques, qui prépare une société encore plus inégalitaire, sans renforcer nos capacités de répondre à la crise écologique et climatique, nous nous y opposons fermement et votons contre en séance publique ce 8 décembre 2020.
Communiqué / Groupe écologiste, solidarité & territoires du Sénat