Le risque de voir les débats suscités par la COP21 relégués à l’arrière-plan des priorités est bien réel… Il nous incombe d’être vigilants et surtout de tout mettre en oeuvre pour que les démarches de transition que requiert la situation prennent réellement et rapidement corps sur nos territoires.
Il importe aussi que nous nous attachions à démontrer que les nouvelles approches qui s’imposent pour contrer le réchauffement climatique doivent impérativement prendre en compte l’autre grave problème auquel nous sommes confrontés à savoir : l’érosion de la biodiversité.
Ce phénomène, lui-aussi provoqué par nos modes de consommation et de production ne suscite hélas pas, pour l’instant, de réactions à la hauteur des enjeux…
Rappelons que selon les spécialistes, 30% environ des espèces végétales et animales actuellement connues sont menacées de disparaitre d’ici la fin du siècle !
Aucune structure, qu’elle que soit la puissance de ses ordinateurs n’est évidemment en mesure d’apprécier toutes les conséquences d’un tel bouleversement ni sur les plans écologiques ni sur les plans économiques, sociaux et culturels et c’est donc au bon sens qu’il faut faire appel pour refuser cette perspective…
Nous nous devons donc de mettre à profit les démarches suscitées par la COP21 pour faire progresser la prise de conscience qui s’impose et convaincre l’ensemble des acteurs concernés de la nécessité d’agir simultanément et de manière cohérente sur ces deux registres.
C’est dans cet esprit que l’Institut de Silfiac organisait le samedi 19 mars à Rennes une conférence-débat sur le climat et la biodiversité, avec Gilles Bœuf, ancien président du Muséum National d’Histoire Naturelle, qui a pris part à la COP21 et qui est actuellement au cœur du dispositif mis en place pour en assurer le suivi sous l’égide du Ministère de l’environnement. Joël Labbé a participé à la table-ronde qui suivait l’exposé, aux côtés de Thierry Burlot, vice-président du Conseil régional de Bretagne, en charge de l’environnement, de la biodiversité et des déchets, Laurent Labeyrie, océanographe, directeur de recherche au CNRS, ancien membre du GIEC, Jacques Morineau, agriculteur, vice-président du RAD (Réseau Agriculture Durable), et Jean-Claude Pierre, président du Comité scientifique de l’Institut de Silfiac.