Trois groupes écologistes au rendez-vous
C’était la première fois et cela mérite d’être souligné. Les journées parlementaires de Nantes ont été l’occasion les 17 et 18 septembre 2012 de rassembler les trois groupes écologistes qui siègent désormais au Parlement européen, à l’Assemblée nationale et au Sénat. Le premier jour, les élu(e)s dans une salle, les conseiller(ère)s dans l’autres, tous ont appris à se connaître, car beaucoup de nouveaux visages sont arrivés entre 2011 et 2012. La journée était consacrée pour l’essentiel à des ateliers thématiques, une plénière d’actualité autour du bilan, à chaud, de la Conférence environnementale ainsi que des perspectives européennes. Le second jour, cinq ministres, le président de l’Assemblée nationale, et près d’une quarantaine de parlementaires avaient fait le déplacement. Autour de débats sur la transition énergétique, de la crise économique, des enjeux territoriaux ou encore de la revalorisation du rôle du Parlement, les échanges ont été parfois vifs, toujours riches. Delphine Batho et Pascal Canfin sont revenus sur les enjeux de la transition écologique, soulignant aux côtés de Denis Baupin, Ronan Dantec et Yannick Jadot les perspectives ouvertes par la conférence environnementale, Jean-François Julliard (Greenpeace) et de Bruno Genty (FNE) insistant pour leur part sur leur vigilance à l’égard des engagements pris. Une deuxième table ronde a permis à François de Rugy, Marie Blandin et Yves Cochet d’insister sur les enjeux territoriaux de la crise économique avec les interventions de M. Le Saffre, chef d’entreprise nantais, d’Aurélie Trouvé (Attac), ainsi que de Stéphane Le Foll et de Cécile Duflot. Il revenait à Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, de conclure ces journées, aux côtés d’Alain Vidaliès, ministre chargé des relations avec le Parlement, de Didier Guillaume, Vice-président du Sénat, de Jean-Vincent Placé, Barbara Pompili et Michèle Rivasi. Tous et toutes ont insisté sur la nécessaire revalorisation du rôle du parlement, notamment en matière de démocratie et de transparence.
Les sénateurs et sénatrices ont retrouvé le Palais du Luxembourg au lendemain de ces journées avec, à l’agenda, un projet de loi sur les outremers, leur niche parlementaire qui proposera d’une part sur la levée des mesures transitoires pour la Roumanie et la Bulgarie et, d’autre part, la création d’une Haute Autorité, dont le premier rôle sera d’énoncer, parfaire et contrôler l’application des « principes directeurs de l’expertise », assortie d’un statut de lanceur d’alerte, qui vise à protéger les personnes physiques ou morales qui alerteraient l’opinion sur un danger probable pour la santé ou l’environnement.