LIBÉRATION / 23-01-2014
Le Parlement a définitivement adopté jeudi un projet de loi restreignant l’usage des produits phytosanitaires par l’Etat et les collectivités locales.
Le Parlement a adopté définitivement jeudi, par vote à l’Assemblée nationale, une proposition de loi écologiste qui interdit les pesticides dans les espaces verts publics à partir de 2020 et dans les jardins particuliers à compter de 2022. Outre les écologistes, socialistes, radicaux de gauche, UDI et Front de gauche ont voté pour. Les élus UMP se sont prononcés contre ou se sont abstenus.
Ce texte est «une nécessité» pour la santé publique et la protection de l’environnement, a estimé le ministre de l’Ecologie, Philippe Martin, en relevant toutefois que 90% des produits phytosanitaires étendus le sont en agriculture.
Le projet de loi d’avenir agricole, voté mi-janvier en première lecture à l’Assemblée, pose quelques jalons, en prévoyant notamment un suivi post-mise sur le marché des pesticides.
La proposition de loi votée jeudi, déjà adoptée par le Sénat en novembre, interdit à partir du 1er janvier 2020 l’usage des produits phytosanitaires par l’Etat, les collectivités locales et établissements publics pour l’entretien des espaces verts, promenades, forêts.
Ce délai doit leur permettre de s’adapter à de nouvelles méthodes de travail. Près de 40% des communes sont déjà à «zéro phyto», d’après le groupe écologiste.
Par ailleurs, à partir du 1er janvier 2022, afin de laisser le temps aux industriels de s’adapter, la commercialisation et la détention de produits phytosanitaires à usage non professionnel seront interdites. Cette disposition vise les 45% de Français qui sont jardiniers amateurs.