Colloque Refuges LPO

Colloque sur les Refuges LPO « Objectif Zéro phyto »

La LPO organisait le 18 octobre à la Halle Pajol à Paris le premier colloque « Objectif Zéro Phyto ». Joël Labbé, auteur de la loi du même nom, était invité à intervenir en ouverture.

Sans attendre les nouvelles obligations règlementaires, des collectivités, entreprises et particuliers engagés dans une démarche de « Refuge LPO » ont déjà proscrit les pesticides de leurs jardins publics ou privés. À l’occasion de ce colloque, ils se retrouvent afin de partager leurs connaissances et leurs retours d’expériences sur les alternatives aux produits phytosanitaires en présence de plusieurs spécialistes.

Environ 60 000 tonnes de pesticides sont déversées chaque année en France, pour détruire des espèces jugées indésirables (insectes, adventices, champignons, etc.). Si la grande majorité de ces intrants chimiques sont la cause d’une agriculture déraisonnable et déraisonnée, 5% des produits phytosanitaires sont répandus dans les jardins et espaces verts, le long des routes et voies ferrées.
Trop de particuliers, collectivités, établissements publics et entreprises, utilisent encore quantité de produits chimiques (notamment des herbicides) dont la nocivité pour la santé humaine autant que pour la nature est désormais connue.

Depuis le 1er janvier 2017, la loi Labbé interdit l’usage de pesticides dans les espaces verts publics et la vente en libre-service aux particuliers. À compter du 1er janvier 2019, l’interdiction sera généralisée aux particuliers.

Heureusement, la société civile n’a pas attendu les obligations règlementaires : l’expérience s’est déjà accumulée au fil des années, témoignant de l’existence de méthodes alternatives. De nombreuses communes et entreprises ont déjà franchi le pas, notamment en s’engageant dans la démarche « Refuge LPO » qui permet de bénéficier d’un accompagnement sur-mesure par la LPO, basé sur une méthodologie simple, efficace et économiquement viable.

Ce colloque a permis de présenter les retours d’expériences, partager les réussites, identifier les freins, pour développer encore davantage les solutions naturelles alternatives. Chacun peut participer à la transition écologique de manière concrète, au quotidien. En changeant ses propres pratiques, sur son balcon, dans son jardin ; en sensibilisant les enseignants de l’école, son employeur, les voisins…

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