PUBLIC SÉNAT – 8 janvier 2018
Joël Labbé, sénateur écologiste du Morbihan, souhaite mettre en avant les « arguments d’urgence planétaire », lors de sa rencontre à Matignon avec Edouard Philippe, qui reçoit cet après-midi, des parlementaires au sujet de Notre-Dame-des-Landes.
Des parlementaires seront reçus cet après-midi à Matignon par Edouard Philippe, au sujet de l’épineux dossier de Notre-Dame-des-Landes. Joël Labbé, sénateur écologiste du Morbihan, fait partie de cette « délégation ». « J’ai étudié avec grand intérêt le rapport de commission de médiation. Il y a énormément d’arguments qui vont dans le sens de l’aménagement de Nantes-Atlantique. Ce qui n’avait pas été travaillé jusque-là » explique-t-il au micro de Sénat 360.
À la question de savoir si le sénateur écologiste n’a pas le sentiment que la décision est déjà prise au sein de l’exécutif, concernant le dossier, celui-ci répond « J’ose espérer que non. Si on veut nous entendre, c’est pour entendre la voix de parlementaires (…) représentants, et de la population et des territoires. »
Le sénateur écologiste veut mettre en avant les « arguments d’urgence planétaire » : « Le Président de la République a tiré la sonnette d’alarme, il y a moins d’un mois, en disant qu’on était en train de perdre la bataille du climat. Le projet de Notre-Dame-des-Landes est un projet emblématique en ce qui concerne le climat. Et ce serait incohérent, par rapport à ce qu’il a dit que de persister dans cette voie ». Et il ajoute : « Je suis convaincu qu’avec les éléments concrets qui ont été donnés par l’étude des médiateurs, nous avons des arguments pour dire [qu’] il y a une inutilité d’aller faire Notre-Dame-des-Landes et qu’il y a une véritable solution alternative qui (…) est chiffrée (…) Dans la mesure où le projet est abandonné, il y a ces terrains. Et là, il y a quelque chose d’exemplaire qui peut être mis en place, dans le cadre d’une véritable concertation. »
Face à ceux qui estiment que ne pas tenir compte du référendum de Notre-Dame-des-Landes, serait ne pas respecter la démocratie, le sénateur écologiste est catégorique : « À cette époque, on n’avait pas cette étude qui vient de nous arriver, avec des éléments concrets de la faisabilité de l’aménagement de Nantes-Atlantique. Ce rapport enlève la légitimité à la consultation ».