Le 19 novembre dernier, j’ai annoncé publiquement mon intention de candidature aux élections législatives de 2017 sur la 3ème circonscription Pontivy – Elven.
Cette annonce, faite suite à la décision de ne pas se représenter du député sortant Jean-Pierre Le Roch, à la certitude qu’il n’y aurait pas de groupe écologiste au Sénat. EELV déclarant à l’époque qu’il n’y aurait de discussion avec aucun parti politique, surtout pas avec le parti socialiste.
Ma candidature visait à un rassemblement le plus large possible des forces de gauche et écologistes, seule solution pour tenter de préserver cette circonscription à gauche, en créant une dynamique de territoire et une forte mobilisation citoyenne.
La fédération socialiste du Morbihan avait immédiatement fait savoir qu’elle soutiendrait ma candidature en ce sens, cela, sans que je le lui ait demandé.
Très rapidement, elle s’est ravisée en annonçant que faute de consensus dans ses rangs elle présenterait une candidature PS. Celle-ci ayant été désignée en la personne de Marie-Christine Le Mouel, nouvelle secrétaire de la section PS de Pontivy. Dès lors, c’en était fini de l’ambition de rassemblement.
Depuis, j’ai appris comment les choses se sont passées : pour le député sortant, il était hors de question de laisser la place au sénateur écologiste Joël Labbé et de le soutenir. Aussi, la désignation de la candidate PS s’est faite rapidement sans qu’il n’y ait même de vote des militants PS. Par cette manœuvre, Jean-Pierre le Roch, avec la complicité de la tête de la fédération socialiste du Morbihan torpillait mon intention de rassemblement, malgré le risque évident d’une victoire de la droite. Sachant d’autant plus que le député sortant va soutenir une candidature Macron qui sera annoncée bientôt.
Ce type de petite manœuvre minable de petite politique m’exaspère profondément : de tels comportements pousse l’électorat à désespérer de la politique.
Ceux qui me connaissent savent que je suis quelqu’un qui prends risques, mais je le fais quand je sens bien le terrain sur lequel j’avance, et là, le terrain est particulièrement miné.
Après beaucoup de réflexion et d’échanges, je prends la décision de renoncer à cette candidature : je me voulais rassembleur, ça n’a pas marché, j’en prend acte et ne vais pas en rajouter à la division.
Quant au Sénat, la nouvelle situation créée par l’alliance entre Yannick Jadot et Benoît Hamon va permettre l’existence d’un nouveau groupe social-écologiste dans lequel je pourrais trouver ma place. Aussi, la seconde décision que j’annonce aujourd’hui est de construire et de mener une liste pour les prochaines élections sénatoriales, liste composée d’élus locaux qui ne sont pas à la botte des appareils politiques.
Communiqué / Joël Labbé