Mercredi 9 mars 2016, Joël Labbé, sénateur du Morbihan, défendait pour le groupe écologiste au Sénat une proposition de loi sur l’ancrage territorial de l’alimentation, visant à introduire 40% de produits locaux, labellisés, de saison ou en circuits courts dans la restauration collective publique, dont 20% de produits issus de l’agriculture biologique. Ce texte avait été voté à l’unanimité à l’Assemblée Nationale.
Le Sénat, qui avait d’abord supprimé en commission des Affaires économiques le seuil des 20% de produits issus de l’agriculture bio, n’a pas adopté le texte proposé.
Joël Labbé, rapporteur de la proposition de loi, a pourtant tenté de trouver jusqu’au bout un compromis, en proposant d’une part d’inclure dans les 20% les produits issus de surfaces agricoles en conversion, et d’autre part un assouplissement en n’appliquant la loi uniquement aux contrats signés après le 1er janvier 2020.
Joël Labbé regrette que « la majorité sénatoriale ait choisi de ne retenir que l’assouplissement autour de la date d’application, en écartant le seuil de 20% de bio, ce qui vide la loi de sa substance. A l’heure ou l’agriculture traverse une crise profonde et systémique, l’agriculture bio a pourtant montré qu’elle est source de revenus plus importants pour les producteurs, et génératrice d’emplois non-délocalisables. Sans oublier les 76% de français qui plébiscitent l’introduction de produits bio dans la restauration collective… »
Communiqué / Joël Labbé