Dans la cadre de la préparation du projet de loi pour la reconquête de la biodiversité, qui sera examiné au Sénat à partir du 19 janvier, Joël Labbé a organisé jeudi 14 janvier une conférence de presse-débat au Sénat autour des problématiques posées par les néonicotinoïdes. Cette classe de pesticides systémiques est régulièrement mise en cause dans le déclin des insectes pollinisateurs. Un amendement interdisant l’usage de ces produits au 1er septembre 2016 a été adopté à l’Assemblée, puis supprimé en commission au Sénat. Joël Labbé et le Groupe écologiste défendront de nouveau cet amendement lors de l’examen du texte en séance au Sénat.
Ce débat contradictoire a été l’occasion de mettre en lumière les conséquences potentielles de l’interdiction de ces pesticides. Etaient invités à débattre Eugénia Pommaret, Directrice générale de l’UIPP (syndicat des produits phytopharmaceutiques), Claudine Joly de France Nature Environnement, Jean Sabench, Responsable pesticides pour la Confédération Paysanne, et Eric Thirouin, Vice-Président de la Fédération Nationale des Syndicats Agricoles.
Les arguments développés par l’UIPP, relayés par des représentants de la FNSEA et de Bayer présents dans la salle, ont été balayés par les propos scientifiques du Docteur Jean-Marc Bonmatin, chercheur au CNRS et Maarten Bijleveld, Président de la Task Force (groupe de chercheurs international sur les effets des pesticides), appuyés par François Veillerette de Générations Futures, Claudine Joly, et Jean-Claude Marcus de l’Association Française pour l’Étude du Sol. D’autant que l’ANSES vient de publier ses conclusions sur les risques présentés par ce type d’insecticides pour les abeilles et autres pollinisateurs, et constate qu’en l’absence de mesures de gestion adaptées, l’utilisation des néonicotinoïdes a de sévères effets négatifs sur les pollinisateurs, notamment des effets sublétaux y compris à des doses d’exposition faible.
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