Le 15 avril, Joël Labbé a pris part, aux côtés d’Eva Joly, à la manifestation organisée à Batz-sur-Mer pour dénoncer la manœuvre de l’entreprise Total dans le procès de l’Erika.
La cour de cassation, qui doit se prononcer le 24 mai, pourrait en effet annuler toute la procédure judiciaire qui a fait suite au naufrage le 12 décembre 1999 au large des côtes bretonnes du pétrolier, si elle suivait l’avis de l’avocat général qui a été transmis récemment aux parties civiles. Si une telle décision intervenait, ce serait une nouvelle preuve que les intérêts financiers d’une grande firme priment une fois encore sur l’intérêt général. Cette décision remettrait en cause la reconnaissance du préjudice environnemental, qui constituait une avancée remarquable, signe notamment d’une prise de conscience des enjeux écologiques par l’opinion. « Blanchir » les responsables de cette catastrophe serait un scandale, un échec collectif lourd de conséquences pour tous ceux qui veulent mettre fin à l’impunité des plus grands pollueurs qui parviennent à échapper à la justice.