Accélération de la production des énergies renouvelables : fidèle à elle-même, la majorité sénatoriale met encore le pied sur le frein !
Après l’examen en commission, force est de constater que la volonté d’accélération de la production des énergies renouvelables en France s’est heurtée au conservatisme du Sénat.
Le groupe Écologiste, Solidarité et Territoires déplore une réécriture qui limite considérablement les perspectives de développement des énergies renouvelables, en contradiction complète avec l’urgence climatique et la crise énergétique actuelle.
Alors que ce sont les nouvelles installations, notamment éoliennes, qui seront déterminantes dans les toutes prochaines années pour notre indépendance énergétique et la robustesse de notre économie, la majorité sénatoriale a introduit dans ce projet de loi plusieurs dispositions contradictoires avec cette ambition, notamment :
un droit de veto des élus locaux sur l’implantation d’éoliennes terrestres, de panneaux photovoltaïques ou la limitation des possibilités d’implantation des champs éoliens en mer à moins de 40 kilomètres des côtes.
Ainsi, alors que sur d’autres points le texte connaît quelques améliorations, comme l’ouverture du capital des projets d’énergies renouvelables aux acteurs locaux ou la simplification des procédures d’implantation et de raccordement, les élus écologistes ont voté contre en commission et tenteront en séance de lever ces importantes restrictions.
Pour Ronan Dantec, sénateur de la Loire-Atlantique : “L’acceptabilité des projets est pour nous un enjeu majeur qui passe par des échanges approfondis en amont des projets et le partage de la valeur, mais elle ne peut se traduire par un droit de veto incompatible avec les enjeux d’une transition énergétique massive et rapide.”
Pour Daniel Salmon, sénateur d’Ille-et-Vilaine : “Les urgences, les retards de la France nous obligent. Le développement massif des énergies renouvelables est incontournable, il doit s’effectuer en association avec la reconquête de la biodiversité et s’appuyer sur une appropriation des projets par les citoyens. Nous ne nous résignons pas et ferons à nouveau des amendements pour un projet de loi cohérent et responsable.”