A l’aube de la quatrième vague et alors que les contaminations au variant delta sont de plus en plus importantes, les sénateurs et sénatrices écologistes rappellent que la vaccination généralisée constitue une étape indispensable pour atteindre l’objectif d’immunité collective. Il s’agit pour la France d’éviter de nouveaux décès, comme la saturation de notre système de santé qui a vu sa capacité réduite depuis le début de la pandémie et de permettre la sortie de la crise sanitaire et des mesures de restriction des libertés.
L’obligation vaccinale et la sanction ne sont cependant pas le chemin à suivre.
Faciliter la vaccination pour toutes et tous et informer de façon pédagogique nos concitoyen.ne.s des bénéfices sanitaires de la vaccination généralisée sont au contraire essentiels. L’Etat doit prendre en charge le processus de vaccination dans son entièreté, en s’appuyant sur la Sécurité sociale pour réussir ce défi. Il se doit de lever l’ensemble des freins à la vaccination en facilitant l’information et l’accès du vaccin aux publics les plus fragiles et précaires par un renforcement de la démarche « d’aller vers », en luttant contre la fracture numérique et les déserts médicaux pour ne laisser personne de côté.
Nous nous opposons par ailleurs à l’extension du pass sanitaire aux activités de la vie quotidienne, notamment pour les mineurs. Son extension traduit une stratégie sanitaire axée sur la contrainte et la surveillance généralisée. La mise en place d’un contrôle sanitaire de tous par tous comporte un risque de fracture de notre société auquel nous nous opposons également, et rappelons que cette mission, si elle est mise en place, incombe à l’Etat. Enfin, l’accès aux données personnelles et d’identité par un certain nombre d’acteurs non formés, amenés à contrôler le pass sanitaire nous semble contestable.
Nous porterons ces positions lors de l’examen du projet de loi relatif à la gestion de la crise sanitaire qui débute ce soir au Sénat.