OUEST-FRANCE – 03/10/2019
Ce jeudi 3 octobre 2019, au Cinéville de Concarneau (Finistère), un collectif de six associations organise un ciné-débat autour du documentaire En quête des nouveaux herboristes, réalisé par Daniel Schlosser en 2018.
Le collectif comprend Al’Terre Breizh, la Biocoop Konkar’bio, Bretagne Transition, La Forêt verte, Zero Waste Cornouaille et Nous voulons des coquelicots. Il organise des ciné-débats depuis plusieurs années sur des thémes liés à l’écologie. Pour cette prochaine session, ce jeudi au Cinéville, le film En quête des nouveaux herboristes, de Daniel Schlosser, sera au centre du débat.
Le réalisateur porte un intérêt particulier aux nouveaux paysans herboristes, en manque de reconnaissance. « Le métier d’herboriste n’est pas du tout reconnu en France. Il a été interdit en 1941, sous Vichy. Certains ont quand même continué à exercer, notamment ceux qui ont appris avec des herboristes professionnels », explique le sénateur écologiste du Morbihan, Joël Labbé, invité à débattre jeudi
Reconnaître le métier d’herboriste
Auteur d’une loi en 2014 qui restreint l’utilisation de produits phytosanitaires chimiques de synthèse, dont le glyphosate, Joël Labbé veut faire évoluer la prise en compte du vivant végétal dans le soin et réhabiliter le métier d’herboriste. Une reconnaissance qui ne fait pas l’unanimité. Entre l’Ordre des pharmaciens qui souhaitent garder son monopole, et l’industrie pharmaceutique « qui ne voit pas ça d’un bon œil car les plantes peuvent éviter l’industrie », cette reconnaissance se fait attendre.
Les plantes : un sujet confus
« Depuis une dizaine d’années, il y a une demande forte de la population pour le soin par les plantes, explique le sénateur Joël Labbé. Une nouvelle économie s’est développée et de nouveaux herboristes se sont formés au métier. »
Pourtant, l’usage des plantes médicinales prête à confusion. La vente des plantes médicinales est aujourd’hui réservée aux pharmaciens. « Les plantes ont des principes actifs intéressants. La pharmacopée traditionnelle a permis à la pharmacopée chimique de se mettre en place », note Marie Egreteau, chargée de mission à Al’Terre Breizh. Mais l’accès aux plantes médicinales est toujours restreint. « Les personnes qui sortent aujourd’hui d’une école d’herboristerie peuvent vendre des plantes mais n’ont pas le droit de dire à quoi elles servent, » observe Joël Labbé.
Ce ciné-débat sera l’occasion pour le public d’échanger avec le sénateur écologiste Joël Labbé, ainsi que Gérard Bensoussan, producteur de plantes aromatiques et médicinales.
Jeudi 3 octobre 2019, au Cinéville, à 20 h. Tarif : 6 € pour les adhérents des structures organisatrices, 8 € sur place ou 10 € en soutien. Billets en prévente à la Biocoop.
