PUBLIC SÉNAT – 14/03/2019 – Par Marion D’Hondt
Après la pétition qui a réuni 2 millions de personnes depuis décembre, quatre associations de « L’Affaire du siècle » attaquent l’État français en justice.
Vous vous souvenez ? En décembre 2018, une pétition lancée par le collectif « L’Affaire du siècle » récoltait des centaines de milliers de signatures en quelques jours. La pétition a atteint les deux millions de signatures en janvier.
Face à cette mobilisation, François de Rugy avait reçu une centaine de signataires au ministère de l’Environnement. Il avait ensuite publié un mémo, contestant les accusations d’inaction et égrenant les mesures prises par le gouvernement depuis son entrée en fonction.
Ce jeudi 14 mars, quatre associations vont plus loin : Notre Affaire à Tous, la Fondation pour la Nature et l’Homme, Greenpeace France et Oxfam France ont décidé de porter plainte pour inaction climatique. L’objectif : reconnaître les manquements de l’État et son obligation à agir.
François de Rugy a réagi ce matin sur notre antenne, considérant qu’ « on ne réduira pas les émissions de gaz à effet de serre dans un tribunal ». Son intervention est à retrouver ici :
Ce dépôt de plainte intervient à la veille de la grève mondiale pour le climat, prévue vendredi, qui devrait mobiliser une partie des lycéens de France et la marche du siècle, prévue samedi, qui devrait rejoindre le cortège des Gilets jaunes.
« Il faut écouter un autre lobbying : le lobbying citoyen »
Joël Labbé, sénateur écologiste du Morbihan, réagit suite au dépôt de plainte.
Pour lui, l’action des associations est « complètement normale », puisqu’elles font « fonctionner le droit dans un État de droit ».
Il regrette le départ de Nicolas Hulot, considérant que la défense de l’environnement a « beaucoup perdu ».
Il réaffirme la nécessité de « prendre ses distances par rapport aux lobbys » et d’ « écouter un autre lobbying : le lobbying citoyen ».