Mercredi 16 septembre au soir, les parlementaires devront se prononcer sur l’étiquetage obligatoire des produits alimentaires issus d’animaux nourris par des organismes génétiquement modifiés, lors de l’examen à l’Assemblée nationale de la transposition de la directive OGM.[i] Les écologistes voteront POUR.
Le phénomène est d’ampleur : en France, les OGM représentent une part significative dans l’alimentation de près de 80 % des élevages, selon les professionnels du secteur. Il s’agit de soja et de maïs NK603 associé à l’herbicide Roundup, importés des États Unis et d’Amérique latine.
Malgré cela, les consommateurs ne sont pas informés : La mention « OGM » doit figurer sur les produits alimentaires comprenant des organismes génétiquement modifiés, mais une exception demeure pour les produits issus d’animaux nourris avec des organismes génétiquement modifiés !
Ainsi les écologistes ont proposé par amendement son étiquetage systématique. Cette proposition s’appliquerait aussi bien aux produits de base (viandes, charcuteries, œufs, laits, beurres, fromages) qu’aux plats cuisinés à partir de ces produits. Ces produits sont présents dans la grande distribution comme dans la restauration collective dont scolaire, de la maternelle à l’université.
Il s’agit du droit des consommateurs de choisir, mais aussi du droit à accéder à une alimentation saine, exempte d’organismes génétiquement modifiés et de pesticides.
Cet amendement reprend les réclamations de près de 100 000 citoyens, dont de nombreux agronomes, mais aussi de responsables écologistes, qui ont signé la pétition de « Consommateurs, pas cobayes » sur l’étiquetage obligatoire : http://bioconsomacteursprovence.com/consommateurspascobayes/petition-n2-ogm-transparence.html
Signataires :
Brigitte Allain, Députée de Dordogne ; Emmanuelle Cosse, Secrétaire nationale d’EELV ; Julien Bayou, Porte-parole d’EELV ; José Bové, Parlementaire européen ; Michèle Rivasi, Parlementaire européen, Danielle Auroi, Députée du Puy de Dôme, Joël Labbé, Sénateur du Morbihan.
[i] Amendement numéro 42 de Brigitte Allain, députée EELV de Dordogne, qui sera soumis au vote lors de l’examen du projet de loi portant diverses dispositions d’adaptation au droit de l’Union européenne dans le domaine du développement durable : http://www.assemblee-nationale.fr/14/dossiers/adaptation_droit_ue_prevention_risques.asp
Si l’on considère qu’il y a une forme de dangerosité à nourrir les humains avec des OGM, alors il y a une forme de dangerosité pour les humains qui s’alimente d’animaux nourris avec des OGM, CQFD.