La droite sénatoriale a durci le texte au point de le rendre caricatural. Ainsi, le principe de la durée légale du travail et les 35 heures ont été remis en cause, le plafonnement des indemnités prud’homales a été réintroduit, les critères du licenciement économique assouplis. Le compte personnel d’activité et la garantie jeune, ont été mises à mal.
L’approche proposée par cette loi n’apporte aucune réponse au chômage et à la précarisation des travailleurs. Pour les écologistes, au contraire, elle mènera à une course au moins-disant social. Les écologistes portent une autre vision du monde du travail : « pour la création de l’emploi, nous croyons au partage du travail, et non pas au travailler plus pour rester compétitifs avec ceux qui travaillent déjà plus ».
Pour toutes ces raisons, lors du vote solennel de ce 28 juin 2016, le Sénateur Desessard a affirmé que : « Nous considérons que le modèle social français vaut la peine d’être maintenu et aménagé, voire élargi au niveau européen ».
Le dialogue social constitue le fil conducteur de cette loi. Pourtant, force est de constater, qu’elle ne recueille pas l’assentiment de l’ensemble des partenaires sociaux. Une réforme d’une telle envergure aurait pourtant nécessité un consensus. La stratégie empruntée par le Gouvernement risque de conduire celui-ci à l’isolement politique.
Le groupe écologiste s’est prononcé contre le texte.
Communiqué / Groupe écologiste du Sénat