Si la démarche de simplification administrative de la France est une nécessité pour de nombreux secteurs de notre économie et également très attendue par nombre de nos concitoyens, elle ne doit pas entrainer d’effets secondaires indésirables.
Un nouveau décret paru le 8 octobre vient faciliter l’agrandissement des « Fermes Usines » de volailles.
Permettre aux élevages de porcs, de volailles ou encore de bovins, de s’agrandir dans des proportions considérables en concentrant plus encore les animaux, sans évaluations sérieuses des conséquences environnementales, sociales et bien entendue économiques de ses nouvelles fermes usines, est un pari risqué.
Nous avons déjà l’exemple des abus engendrés par la ferme des 1000 vaches, nous allons bientôt découvrir ceux de la ferme des 10 000 truies et de celle des 100 000 poulets.
Lorsque l’on réalise que ces fermes usines vont produire une nourriture de basse qualité principalement destinée à l’export vers des pays ou l’absence d’aides publiques ne permettra pas de maintenir une production locale face à notre concurrence déloyale, on est en droit d’interroger le bien fondé de telles mesures.
Nous allons favoriser une fois encore le développement d’une agriculture industrielle en lieu et place d’une agriculture de qualité et de proximité.
Il est urgent de réorienter notre modèle agricole et de mettre enfin en œuvre les principes de l’agro-écologie que nous avons inscrits dans la loi d’avenir pour l’agriculture.