Jeudi 8 octobre, Joël Labbé a invité les syndicats agricoles minoritaires (la Coordination Rurale, la Confédération Paysanne et le Modef) à venir s’exprimer lors d’une conférence de presse au Palais du Luxembourg.
La crise du monde agricole est indéniable : la grande souffrance, les difficultés financières tenaces et le désespoir dû au manque de perspectives sont présents au sein d’une part importante du monde agricole. Mais les disparités en agriculture sont énormes, ce qui rend la crise plus insupportable encore.
Pour Joël Labbé, “Si une partie du monde agricole va très mal, ce n’est pas forcément le cas de l’agrochimie, un secteur lié à l’agriculture, de l’agro-industrie et de l’agro-business, dans lequel le Président de la FNSEA a beaucoup d’intérêt.” Le Sénateur poursuit “Aujourd’hui, deux logiques s’affrontent, entre une agriculture dite « moderne » – de plus en plus industrialisée, portée par toujours plus de technologies, de mécanisation et de produits chimiques, une agriculture de la compétitivité, de l’exportation – et une autre agriculture, familiale et paysanne, tout aussi moderne, mais d’une autre manière, en lien avec sa terre, avec son territoire. Cette dernière est basée sur les systèmes qui font aujourd’hui leurs preuves. Il convient donc d’entendre l’ensemble de la représentation agricole, via les syndicats minoritaires.”
Rappelons que la Commission des affaires économiques du Sénat n’avait invité que la FNSEA à intervenir dans le contexte de la crise agricole. Joël Labbé attend donc que le Président de la Commission des affaires économiques convie rapidement les autres syndicats à faire valoir leurs points de vue devant la représentation nationale.
Comme l’a souligné Michèle Roux, Secrétaire nationale de la Conféderation Paysanne, faire de la FNSEA un interlocuteur unique consisterait à n’écouter que la CGT dans le cadre du dialogue social, alors que la Conféderation Paysanne représente 20% du monde agricole en France.
Jean Mouzat, Président du MODEF national, a souligné que « seuls les magnats de l’agro-business ont tiré les marrons du feu lors de la crise agricole ».
Joël Labbé / Communiqué de presse